Cambodge février 2008

"Niclaude = Nous" c'est :

Claudie : née à Phnom Penh il y a quelques années....

Nicole : partie organisation, participation à Voyage Forum qui nous a été d'une grande aide. Plus tard à Tashi Delek ou j'ai retrouvé certains membres majeurs sur la destination Cambodge.
Depuis 7 mois que nous l'organisons, ça y est, c'est le moment !

Dimanche 17 février : 17 heures nous fermons la maison... direction un hôtel proche de l'aéroport de Nice.

Lundi 18 février : 4 h 45 nous attendons la navette qui nous déposera au terminal 2.

6 h 05 vol AF pour Roissy (ouf ! les grèves ont cessé il y a 48 heures....)
Arrivée à Roissy CDG changement de terminal, nous découvrons le CDGVAL - métro automatique- très pratique, mais mal signalé comme toujours à Roissy....

12 heures : vol Malaysia, bonne compagnie, boeing récent avec écran dans le dossier du fauteuil sur lequel nous pouvons suivre notre vol, regarder un film, faire une partie de majhong -comme à la maison-, l'uniforme des hôtesses est bien joli, elles sont belles, souriantes, aimables.

Durant ces longues heures de vol j'en profite pour déguster le « carnet d'Asies » de ce cher Chris Tian Vidal paru quelques jours avant la nouvelle année chinoise du rat, reçu juste avant notre départ. Je vous recommande la lecture de ce petit livre ; l'écriture est toute de sensibilité, de délicatesse....

Mardi 19 février : 7 h 25 arrivée Kuala Lumpur, juste le temps de découvrir un aéroport moderne, nous empruntons, là également, un métro automatique, superbe, bien fléché c'est souvent mieux indiqué à l'étranger.

métro automatique de Kuala Lumpur
9 h 25 envol pour Phnom Penh arrivée à 10 h 15 : sortie rapide, nous avions notre visa en poche. (Kuala Lumpur GMT + 1 h)

Plus de 12 000 km..... plus de 15 h de vol.... plus de 28 heures que nous avons quitté la maison....


Heureuses d'être au Cambodge !
 

Notre séjour se déroulera en 3 phases :


du 19 au 22 février : Phnom Penh en compagnie de Channa
Hôtel Bougainvillier, quai Sisovath

du 23 au 25 févier : Takéo-Kampot-Kep-Réam et Sihanoukville avec Loran
Hôtel The Beach House

du 26 février au 2 mars : Sihanouk Ville
Hôtel Sokha Beach


Nous sommes à votre disposition pour communiquer les mails et téléphones de tous ceux qui nous ont permis un séjour agréable, Channa, Loran, Sinath (1 et 2).

Merci à Hialle/Pascale, Chris Tian, Alan, Rogerbarthas, Canaima et tous les autres "Vfistes" et "Tdistes" qui ont contribué à la réussite de ce voyage.

Cambodge pays de tous les contrastes, de toutes les interrogations, Cambodge que nous aimons ou nous retournerons prochainement plus longtemps, et en souhaitant être d'avantage que des touristes.
fleurs de couroupita Guianensis

Sihanoukville



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Kompong Som



Mardi 26 février : L'essentiel de notre voyage est passé, nous sommes ici pour quelques jours de bon temps et profiter au maximum de l'infrastructure de l'hôtel. Ce matin un petit déjeuner comme Claudie les aime : une soupe préparée à la minute et accommodée selon son choix, quelques fruits, un bon café et la vie est belle.

Ensuite, promenade pour se faire une idée de la ville que nous n'avions pas eu le temps de découvrir en 2006. Nous avions opté pour une journée en mer avec un super repas sur une île. Deux nuits s'est vite passé, je n'avais pas réalisé le temps perdu en transfert... C'est pour cette raison que nous avons décidé d'y revenir.

Nous franchissons la guitoune du garde et là une nuée de chauffeurs de tuk tuk nous interpelle, nous marchandons, notre choix est fait, tour d'horizon, les plages, le centre ville... Quelques petites emplettes au marché, depuis qu'il a brûlé et en attendant une nouvelle bâtisse il est installé en plein air et sur la terre battue, retour au Sokha. Notre driver nous convient. Rendez-vous est pris pour ce soir !

Déjeuner, promenade dans le jardin, nous prenons nos repaires... Pas trop de changements au Sokha, la végétation s'est étoffée autour de la piscine, un peu trop à mon goût, le service hôtel et restauration n'est plus ce qu'il était lors de notre premier séjour (le Directeur était Français, l'oeil partout et très à la recherche de la perfection) là ... ça va encore mais.... ne pas continuer dans ce sens...

17 heures 30 Sinath nous fait signe (et oui ! notre nouveau chauffeur s'appelle Sinath, ne croyez pas que nous l'avons choisi en fonction de son prénom pour être certaines de nous en souvenir !) nous allons boire un verre sur la plage d'Ochheuteal et surtout faire connaissance de Roger (Rogerbarthas pour les Véfistes !), il nous présente Valton et Sabine, qui tiennent le Susaday, expatriés qui habitaient en France à Antibes, nous rencontrons quelques expats.
Nous prolongerons la soirée avec Roger et son épouse. Diner ensemble au Susaday, juste la route à traverser pour se retrouver au restaurant.

Mercredi 27 février : grand tour de la ville avec Sinath, direction les hauteurs de la ville ou il nous amène visiter une très jolie Pagode descente sur le port commercial, les plages.

Ce soir apéro avec Roger et Vana autour de la piscine du Sokha.
Vana est craintive sur la sécurité à Sihanouk Ville, ce qui me surprend, je n'ai aucune appréhension (tout du moins pas plus qu'en France ou ailleurs....) Je lui fais part de ma tristesse devant la pauvreté du pays. Vana m'exprime son désarroi qu'en France des personnes couchent dehors et parfois meurent de froid !

Tous les quatre nous avons un point commun, nous aimons le Cambodge bien que nos ressentis soient totalement différents.

Jeudi 28 février : un pick up vient nous chercher pour une journée dans le Parc National de Réam. Embarquement avec un guide assermenté du Parc, nous passerons cette journée avec entre autre, un couple de français de notre âge qui nous fait rêver... ils sont partis de France pour "un tour du monde" de 10 mois. Depuis notre retour nous suivons leur périple au fil de leur blog la liberté autour du monde. Super les rencontres entre voyageurs !

Le Parc de Réam ? la promenade dans la jungle est sinistre, peu d'oiseaux.... pas un animal, excepté un petit singe enchainé et quelques buffles. Les arbres ont été coupés, les animaux abattus pendant la guerre civile....


de nombreux enfants dans cette petite école, un point rassurant et positif !


Au fil de l'eau nous découvrons la vie rythmée par la pêche.
Au loin quelques dauphins croisent notre route.







"un autre Cambodge"



DSC_5056 (50 %)
"Kampot-Kep-Réam-...



Samedi 23 février : Nous avons rendez-vous dans le hall de l'hôtel. A l'heure convenue, Loran arrive tel Indiana Jones "sic Pascale/Hialle". Pour moi, il serait d'avantage un scout qui aurait troqué son petit foulard contre un krama négligemment jeté sur l'épaule...

Au revoir Phnom Penh, bonjour "un autre Cambodge"

Ce n'est pas Loran (à l'anglaise) ou avais-je été chercher cette idée ??? c'est Laurent avec une orthographe à la manière grecque... nous explique t il....

Nous partons en 4 x 4. Terminées les nationales asphaltées... à nous les pistes Cambodgiennes !

Nous faisons connaissance, nous parlons de la Grèce, ou nous étions en juin dernier ; lui y a vécu, il parle grec. De Grèce il est parti en voilier direction Israël. J'y suis allée .... il n'était pas né !

Nous apprécions sa façon de conduire, pas trop à la Cambodgienne ! pas la main sur le klaxon... , nous aimons sa manière de nous parler du pays qui est devenu le sien -puisqu'il y a fondé sa famille et qu'il y a de multiples activités-. Le chemin avec lui sera plaisant et enrichissant... je le sais !

Première halte, le Phnom Chisor, temple du 9e siècle au sommet d'une colline. ça commence dur... mes kilos en trop ajoutés aux cigarettes... le souffle est court et la montée des quelques 400 marches est rude ! L'essentiel est d'arriver.










Au sommet nous découvrons un panorama superbe sur les cultures alentours, un petit temple diffuse sa musique et ses chants.

Déjeuner à Takéo, agréable restaurant au bout de nulle part... de belles rizières encore en eau forment un tapis vert tendre. Loran passe commande de crevettes grillées. Le format des crevettes ? je ne vous dis que ça.... Une par personne... bonjour le steack.


Le dessert ? nous le dégusterons plus tard... entre Pagode et plan d'eau ou un homme fait des allers retours avec sa charge d'eau, manège incessant ; un sourire échangé, une photo prise à la dérobée, une photo pas tout à fait volée.


Loran nous prépare les mangues achetées en cours de route... il s'est souvenu que Claudie les aimait et qu'elle cherchait à retrouver le goût de celles de son enfance au Cambodge. Décidément, Loran tient compte de tous les petits détails de mes mails. 

Continuation vers Kep ou nous séjournerons au Beach House. Nous arrivons sous "la pluie des mangues" Normal, c'est le début de la saison.

Diner chez Kimly au crab'market tous les trois. Nous partageons un délicieux poisson grillé. Heureusement que nous avons notre chauffeur, l'hôtel choisi est très agréable, mais loin de tout, rentrer seules la nuit tombée, ne nous aurait pas enchantées.
Bonne adresse chez Kimly... Canaima la suggère dans son blog (d'autres Vfistes également). C'est sans hésitation que nous y retournerons le lendemain. Mieux vaut une bonne adresse qu'une découverte hasardeuse.


Dimanche 24 février : AM 07:30,  accompagné de mon APN je pars à la fraîche admirer le lever du soleil, il a plu toute la nuit, ce matin l'éclairage est propice aux photos...

Départ avec Loran, en route pour les cultures, plantations de poivre, de fruitiers -papaye-durian-mangue-noix de cajous-...

poivre en fleurs
poivre en grappe


durians















En route pour Kompong Trak


nous visitons le temple au puit de lumière. Superbe ! La montagne s'est effondrée en son milieu pour former un puit-jardin luxuriant. Nous sommes escortés par 2 dames (qui manifestemment apprécie beaucoup notre "scout Indiana Jones") portant des torches en feuilles de bananier dans lesquelles elles piquent des morceaux de cire qu'elles enflamment. Des enfants nous suivent et nous montrent des stalactites qui figurent une tête de crocodile... une tête d'éléphant...




halte déjeuner à Kompong Trach dans une gargotte typique ou nous ne serions jamais allées sans Loran, un de ces endroits ou nous découvrons la vie cambodgienne de tous les jours , une expérience !


Parfois il faut savoir donner un coup de main aux livreurs-motards enlisés pour libérer la piste, c'est ce que fait Loran pour nous permettre de continuer notre route.

Découvertes des marais salants


Promenade sur une plage de sable blanc


avec en prime des linules (la linule est un arthropode marin, considéré comme fossile vivant) proche cousin des araignées et des scorpions.


la linule
jeune femme réparant un filet
Stop Loran !!!
Le seul flamboyant en fleur que nous verrons lors de notre périple vaut bien une photo.


Après cette belle journée diverses en découvertes, retour à Kep.


Lundi 24 février :
Arrêt dans une usine de nuoc mam ou Loran s'approvisionne, nous hésitons... car le risque de parfumer nos "valises à roulettes" est grand ....

Visite des grottes Phnom Sorsia une esplanade de sujets plus kitch les uns que les autres nous surprend.

Une étonnante grotte ou nous admirons un petit temple du 6e siècle.

Le temple en latérite


Arrivée à Kampot, tour de ville à la recherche de quelques vestiges de la période coloniale. Un marché, comment résister ? Quelques emplettes, kramas, sarongs, poivre blanc qui manquait à la plantation !
Sur la route nous admirons la chaîne du Bokor dans les nuages, nous n'y monterons pas, la route est fermée pour travaux, des investisseurs contruisent un resort grand luxe avec golf !
Direction Réam pour essayer de découvrir les vestiges des anciens bungalows tenus par des français dans les années 45-60. Il ne reste rien qui puisse rappeler à Claudie sa toute petite enfance.


il ne reste plus rien, sauf la très belle plage de sable. Pour arriver jusque là nous avons apprécié le savoir faire de Loran au volant ! enlisés dans le sable je nous voyais mal ! "no problème" il nous sort de là avec maestria.
Poursuite vers Sihanouk Ville, petit tour du côté du village de pêcheurs, les abords ne sont pas très engageants, mais une entrée sur un petit chantier naval nous délivre un village flottant plein de charme.


direction notre dernière escale, notre coup de folie, le Sokha Beach ou nous séjournerons pour un repos de rêve.
Loran nous attend, juste le temps de nous rafraichir et nous filons tous les trois pour notre dernier diner ensemble, chez Claude, l'établissement sur les hauteurs de la ville nous offre une superbe vue au coucher du soleil.

Phnom Penh, l'Ile de la soie, Trapaing Anchang


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Mardi 19 février : Nous cherchons notre nom sur le panneau du chauffeur réservé depuis la France auprès de l'agence avec laquelle nous avions fait nos premiers pas de touristes à Phnom Penh en 2006. Là, surprise ! Sengsong Mov, notre guide du voyage précédent, nous attend, tout sourire -il s'était souvenu de notre nom et avait souhaité nous accueillir-. 
Bienvenue au Cambodge, le séjour commence super bien !


De Pochentong au Quai Sisovath, de nouvelles constructions, usines de confection, magasins, immeubles... ! La ville pousse à vitesse grand V. Impressionnant !

Arrivées à l'hôtel Bougainvillier (chambre très agréable, staff un peu décontracté, c'est souvent le cas dans le pays), à peine le temps de prendre congé de Sengsong, Claudie est interpelée par une jeune femme Kmere :
Channa.

Channa qui parle anglais et français (un peu...) avec qui j'échange des courriels depuis plusieurs mois, sera notre guide, notre amie, notre petite soeur-Kmère...
Elle ne nous laisse pas le temps de réfléchir, de nous installer, juste celui de changer nos vêtements contre des plus légers (il fait 25 ° de plus qu'à Nice). Channa nous présente le chauffeur de tuk tuk qui nous accompagnera durant notre séjour dans la Capitale et nous propose d'aller déjeuner. Direction le
Kmer Surin 9 street 57 l'adresse est à retenir, la cuisine est bonne et le cadre très verdoyant, reposant en plein centre ville.

Le déjeuner tous les 4 est très plaisant, nous apprenons à nous connaître, Sinath fait des efforts pour parler français.

Après-midi en promenade dans la ville, au grès du vent... Channa est la guide 2008, Claudie la guide années 50... l'une et l'autre prennent plaisir à se poser des questions, je suis la spectatrice privilégiée de leurs échanges. Super !

Quelques friandises, après les mangues, papayes, mangoustans, fruits du dragon,
des sauterelles, cafards, vers à soie et autres mygales...


Rendez-vous est pris pour aller diner avec nos deux compagnons Cambodgiens. A table, Channa chipotte, prétexte avoir trop mangé à midi, ne pas avoir faim... Lorsque nous quittons le restaurant, elle nous présentera son mari venu la chercher pour rentrer à la maison. Nous soupçonnons qu'il a profité du repas que sa femme a refusé, caché quelque part... Si nous avions su...

En tête à tête beaucoup d'interrogation... un non-dit qui nous dérange. Que pouvons nous faire pour eux ? Surtout... ne pas troubler leur dignité !


Mercredi 20 février : journée à fureter... dans le vieux marché (psaar chah) près de l'hôtel, nous adorons les marchés.
sur le quai Sisovath nous marchandons un des bateaux et nous partons au fil de l'eau sur le Tonlé Sap et le Mékong.

Le notre c'est celui de droite, vous venez y'a d'la place pour tout l'monde
15 usd l'heure...on partage c'est moins cher !

L'après midi, Sinath nous amène, à notre demande, dans le quartier de Chruoy Changvar ou nous recherchons, en vain, la maison .. ou habitait Tante Ida durant les années 60, pas loin d'une résidence du Prince Sihanouk.... Malgré nos demandes, personne ne sait nous diriger. Nous abandonnons. Comment expliquer, de retour en France à une personne de 86 ans que tout a changé, plus rien n'existe, la vie s'est arrêtée un moment...définitivement pour certains ! Que la ville se reconstruit un peu n'importe comment.
Cette promenade nous aura permis de découvrir une très jolie pagode en forme de bateau.


























Diner au Restaurant Ponlok, établissement très fréquenté par la clientèle locale mais aussi par les touristes. On y mange pas mal, mais je me pose beaucoup de questions : ces enfants (une dizaine d'années à peine) qui nous servent, quel est leur sort ? Un serveur nous explique que se sont des enfants des rues, ils ont le gîte et le couvert. Je dis à Claudie, en voulant me convaincre, qu'ils sont nourris, propres, qu'ils apprennent les rudiments d'un métier... que c'est bien ! Vont-ils à l'école ? La question restera sans réponse.
Sur le chemin de retour à l'hôtel, de nombreuses femmes avec leurs enfants dorment sur les trottoirs. Quelle misère ! Ce sujet reviendra lors d'une conversation que nous aurons sur la pauvreté au Cambodge et en France, avec une Kmere vivant en France.
Jeudi 21 février : 9h Rendez-vous avec Sinath. Nous partons pour Koh Dach, Roger et Alan, aiment tellement cette île. Ils en parlent si bien sur Voyage Forum et Tashi Delek,nous voulons nous faire notre propre opinion ! Le blog de Canaima donne une description très précieuse, il est très beau je vous le recommande vivement. La traversée s'avère être un premier moment de pur bonheur, loin du tourisme et de toutes ses dérives ! Des vendeuses sont avec nous sur le bac et bien évidemment nous dirigent vers les maisons sous lesquelles sont installés leur métier à tisser, elles nous font une démonstration et sortent les kramas et autres écharpes. Nous acheterons quelques souvenirs et plus personne ne nous sollicitera durant notre présence sur l'île. Nous apprécions le calme à quelques encablures de Phnom Penh !



Nous découvrons des terrains fertiles, bien irrigués, de belles cultures. Nous nous dirigeons vers le dispensaire pour y déposer les quelques médicaments de premières nécessités que nous avons emportés à leur intention. Deux femmes en prennent livraison avec force sourires et remerciements. Le dialogue est impossible, mais les regards en disent long. Nous aimerions faire d'avantage, mais un peu ici, un peu là...




sous chaque maison, un métier à tisser


Visite du marché Kbal Koh (un de plus !) , de la Pagode Samaki ou les îliens nous proposent de partager leur repas, nous refusons. Un curry vert a été commandé par Roger à ses belles-filles, nous devons y faire honneur ! à la Villa Koh Dach Marady nous accueille, esquisse quelques mots de français timidement. Nous faisons connaissance de Bo, son bébé Sabay.

Promenade sur l'île. Dans le jardin d'une des 7 pagodes de l'ile, je retrouve l'arbre que j'avais déjà admiré au Palais Royal, le couroupita Guianensis. Sa fleur à, aux dires de Sinath, des vertues médicinales. J'apprendrais par la suite que la décoction de sa fleur séchée est antimicrobienne et antifongique.







le couroupita guianensis mesure de 30 à 35 m, ses gros fruits sont connus pour tomber soudainement,
d'ou son surnom "arbre à boulets de canon"




Vendredi 22 févier : à 8 h 30 Channa est là, alors que nous ne l'attendions qu'à 10 heures... Chère Channa avec vous, j'ai oublié que j'étais une femme organisée. Merci, c'était très bien ainsi !!! Donc nouveau rendez-vous est pris à 15 heures vous serez devant l'hôtel avec Sinath pour nous accompagner chez vous. Nous sommes très touchées de cet honneur !

Nous avons la matinée pour faire nos dernières emplettes au Russian Market, l'endroit ou l'on trouve tout... et le reste ! L'endroit ou l'on fait des affaires ! Parfois...
Repas au Bopha Titanic, nous aimons y déguster un plat en admirant la vie sur le Tonlé Sap, l'arrivée des bateaux rapides en provenance de Siem Reap, de Kratié. La prochaine fois, nous privilégirons ce moyen de transport.

15 heures : nos 2 amis Cambodgiens, sont là. Petit passage obligé par l'ancien quartier colonial, (pas une journée à Phnom Penh sans que Claudie échappe à l'envie d'aller voir si “sa maison” est toujours là...). En passant par le boulevard Monivong, Claudie demande à Sinath d'arrêter son tuk tuk devant le l'ancien Lycée de jeunes filles Cambodgiennes ou Ninette était Directrice. Claudie aperçoit un homme qui entre, elle le suit. Il s'agit du Directeur du Lycée public, elle explique qu'elle aimerait visiter l'établissement... que ci ....que la et les voilà partis tous les deux à faire le tour des lieux. Claudie filme avec émotion et pense à ce qu'elle va pouvoir montrer à notre vieille amie en rentrant en France.. Hélàs ! Notre chère Ninette, 81 ans vient de s'endornir pour toujours sur son fauteuil, le 7 mars. Les anciennes d'Indochine se font rares, les messieurs sont partis depuis longtemps...

la maison

Nous poursuivons notre route vers la maison de Channa, nous dépassons Pochentong, nous dépassons le golf (tiens ! Il y a donc un golf à Phnom Penh ??), nous empruntons des pistes, des chemins et nous arrivons à Trapaing Anchang. Elle me montre quelques photos, ses parents -qu'elle n'a pas connus “victimes de la guerre civile”-, ses grands parents qui l'on élevée. Un bien maigre trésor dans un porte feuilles rangé au fond d'une armoire en plastique.... Elle m'explique que l'eau leur est livrée, me montre le réservoir...., que l'électricité leur est distribuée de 18 h jusqu'à 23 h, elle nous offre en souvenir des balais en coco. Je lui dépose en partant les petits souvenirs que nous avons préparés à son intention et les babioles pour les enfants ainsi que l'enveloppe en remerciement avec quelques dollars. Difficile d'estimer ce que nous pouvons lui donner pour lui marquer notre gratitude et la remercier de sa gentillesse, ne pas lui donner plus que le salaire mensuel de son mari.... lui donner suffisamment.

Channa récupère ses enfants chez la nounou qui s'en occupe pendant que son mari et elle travaillent. Les deux enfants semblent impressionnés par ses deux dames à la peau blanche et aux cheveux gris... la petite sera la première à nous sourire. Channa, ses enfants et la Nounou profitent du tuk tuk qui nous ramène à notre hôtel pour aller à Phnom Penh. Tout ce petit monde fera le voyage de retour sur la moto du père de famille, 3 adultes, deux enfants, c'est courant au Cambodge.... Nous ne voulons pas les voir partir. Regarder circuler ainsi des gens que nous ne connaissons pas, ça nous amuse. Lorsque nous les connaissons, ça nous fait peur !



en direction de Phnom Penh

tant qu'il n'y aura pas de transport en commun, les familles se déplaceront ainsi...
Pour quelle raison le père de famille porte un casque ?


Un peu plus haut je vous conseillais la lecture du "Carnet d'Asies" de Chris Tian Vidal. Chris Tian, c'est à lui que je dois d'avoir connu Channa. Il nous a offert le privilège d'approcher la vie réelle de gens, comme nous, qui vivent à des années lumières de notre ordinaire...

De cela je te remercie Chris Tian et je te garde toute mon amitié. Demeure un de ses êtres d'exception que j'aime à connaître.

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